The Lobster (2015)

Publié le par S R

Je n'en pince pas pour ce Lobster qui n'a pas su m'accrocher.

La forme, déjà.

La forme utilisée est le conte. La narration omniprésente est utilisée de manière outrancière pour nous expliquer ce que l'image et le montage devraient rendre évidents, sans qu'il soit nécessaire d'en rajouter.
Des effets de ralenti particulièrement affreux viennent parfois souligner un propos de manière grossière.
Ou encore l'utilisation didactique du montage qui découpe un scène en plusieurs morceaux pour l'intercaler dans le récit afin de bien nous faire comprendre que, oh la la, attention, regardez bien.

Le fond, ensuite.

La dichotomie sur le thème de la société articulée autour d'un principe avec ses pros et ses antis est risible.

Et le spectateur dans tout ça ?

On s'ennuie peu à peu. On attend un dénouement qui ne vient pas. Que le film soit construit pour ne pas nous donner de réponse et nous faire nous interroger : j'adhère. Le propos abordé peut être celui-ci ou un autre, pourquoi pas. Mais que le film ne propose pas réellement de contenu pour alimenter cette réflexion, au-delà de caricatures, cela ne nous mène pas bien loin.

Qu'est-ce qu'il y de bien alors ?

J'ai apprécié la lenteur, pas toujours si lente, des plans qui s'enchaînent : ça fait du bien au milieu de tous ces blockbusters à mille explosions par minute. C'est donc plutôt la comparaison avec la pauvreté de l'offre concomitante qui sert le Lobster ici.
Le thème du conformisme et de la cécité à l'évidence, du fait de l'immersion dans une société qui rend implicite l'accord sur certaines règles qui nous paraissent pourtant absurdes, à nous spectateurs, ça, ça m'a plu.

Publié dans ciné

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