J'agis donc je me dépense

Publié le par S R

Peut-on mettre fin à la dictature de l'action ?

Cette question, je la pose après m'être aperçu que j'étais harcelé. N'hésitons pas à écrire des mots à l'emporte-pièce, ça donne du peps à des mots mous.

C'est quoi l'action ? C'est quoi la dictature ? Comment bien différencier la dictature de l'acte de celle de l'action. Et bla et bla et bla.

Et, finalement, je me rends compte que la dictature de l'action existe bien. Être contemplateur ne fait pas bonne figure. Penser ? S'interroger ? Tu penses trop ! Vous réfléchissez trop !

Regarder le vent bouger les branches. Écouter ces dernières bruisser. Sentir les vibrations des huisseries affolées, par le plancher transmises, notre fondement titiller. Parler au téléphone, de tout, de rien, du tout ou rien et de sa dictature à lui aussi. Repenser à ce moment de partage, de cohésion, d'élans multiples et convergents vers un lendemain qui chante. Reprendre espoir à la lumière d'événements les plus sombres. S'inquiéter, pourquoi pas, puis s'alléger du fardeau inutile de pensées stériles et effrayantes. Admettre sa défaite. La victoire de l'inaction. Capituler totalement, et gisant, las, les circonvolutions cérébrales démêlées et vaincues, entreprendre au regard d'une veille vivante, la lente intégration qu'aujourd'hui, c'est maintenant.

Publié dans phi

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